Accord entre la RDC et l’AFC/M23 : l’ONU salue une « avancée majeure vers la paix »


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Les Nations Unies ont salué la signature de la déclaration de principes entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23), intervenue samedi à Doha, la qualifiant de « pas essentiel ouvrant la voie à une paix durable, à la sécurité, et au retour des personnes déplacées et des réfugiés  ». 

Depuis le début de l’année, l’est de la RDC connait une nouvelle escalade de violence. Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda et principal membre de la coalition AFC, a lancé une offensive fulgurante dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, s’emparant notamment de leurs capitales, Goma et Bukavu. Un premier accord de paix a été signé le 27 juin dernier, entre Kinshasa et Kigali, sous l’égide des États-Unis.

Pour la mission de paix onusienne dans le pays MONUSCO , l’accord signé à Doha le 19 juillet sous la médiation de l’État du Qatar et de son Ministre d’État aux Affaires étrangères, Dr Mohammed bin Abdulaziz Al Khulaifi, « reflète la volonté des parties à privilégier les moyens pacifiques, à instaurer un cessez-le-feu, et à mettre en place un mécanisme conjoint pour en définir les modalités  ».

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à la mise en œuvre rapide des engagements convenus et a exprimé sa reconnaissance au Qatar pour avoir facilité ce processus de paix.

Le retour des déplacés et la protection des civils au cœur des priorités

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef par intérim de la MONUSCO, Bruno Lemarquis, a souligné l’importance de cet accord pour les populations civiles affectées par le conflit.

« Cette importante déclaration s’inscrit dans une dynamique d’apaisement des tensions en faveur de la protection des populations civiles durement affectées par le conflit. Nous saluons les engagements pris et appelons à leur mise en œuvre de bonne foi dans les délais prescrits », a déclaré M.Lemarquis.

La MONUSCO se réjouit de l’engagement des parties à permettre le retour volontaire, sécurisé et digne des personnes déplacées internes et des réfugiés vers leurs lieux ou pays d’origine, et appelle à un dialogue inclusif pour traiter les causes profondes du conflit.

L’ONU exhorte également les acteurs concernés «  à respecter leurs engagements, à agir de bonne foi à chaque étape du processus et à placer les droits humains, la sécurité et les aspirations du peuple congolais au cœur de leurs décisions  ».

L’ONU prête à appuyer les prochaines étapes

En réponse à la mention dans la déclaration de l’importance de la protection des civils et du soutien au cessez-le-feu « avec l’appui de la MONUSCO et des mécanismes régionaux », la Mission onusienne a réaffirmé « sa disponibilité à appuyer la cessation des hostilités, notamment à travers l’établissement d’un mécanisme de vérification crédible et consensuel ».

L’ONU a affirmé qu’elle reste « pleinement mobilisée pour soutenir les efforts de paix, de réconciliation et de stabilisation en RDC, en étroite coopération avec les autorités nationales, les partenaires régionaux et internationaux ».